Il y a bien des années, au mois de décembre, j’accompagnais une délégation ministérielle étrangère auprès d’un ministère français, et j’assistais à tous les échanges comme interprète. En sortant de la rencontre, j’ai entendu le débriefing auquel manquaient les contextes culturel et politique. J’ai partagé ces informations avec le ministre et ses équipes, et là est née ma vocation de conseil en intelligence interculturelle : une passerelle entre les cultures et les formes de pensée qui favorise la compréhension mutuelle. Forte de mon expérience en Europe, en Asie et aux États-Unis, je travaille avec des entreprises, des start-up, des dirigeants de projets internationaux, des institutions (militaires et autres), des associations, des défenseurs de la paix, etc.
Sémiologue, analyste de cultures, anthropologue, j’ai écrit ma thèse doctorale sur les stratégies de non-dits et du discours d’insoumission face à l’autorité, ou comment ne pas se résoudre au silence mais parler sans se mettre en péril. J’ai enseigné la linguistique, l’anthropologie cognitive, la sémiologie des non-dits et l’analyse du discours féminin inséré entre les lignes. Afin de mieux encore traduire la théorie vers la pratique, j’ai choisi de transmettre un savoir facile à intégrer aux personnes déjà actives dans la vie, à celles qui sont confrontées à des obstacles réels et cherchent des solutions. Pendant près de 10 ans, j’ai travaillé avec la Fondation pour la Recherche et le Dialogue Interculturels et Interreligieux, à Genève. Dans un premier temps, pour mon post-doctorat sur le dialogue interculturel, puis comme directrice générale et pédagogique. J’ai accompagné et suivi une trentaine de projets de recherche portant sur les cultures, les sciences politiques, les religions, le dialogue et la paix. Des personnalités éminentes l’avaient fondées en 1999 : le pape émérite Benoît XVI, alors encore cardinal Ratzinger, le prince Hassan bin Talal de Jordanie, le grand rabbin de France Sirat, le prince Sadruddin Aga Khan, métropolite Damaskinos, Jamal Daniel et bien d’autres. Après des années de direction de projets et de leur publication, mon activité à Genève s’est achevée. De retour à Paris, j’ai ouvert l’Institut de Formation d’Intelligence interculturelle – IFDII – pour continuer le travail débuté par ce froid jour de décembre.
À bientôt,
Claudine Korall
Fondatrice et présidente de l’IFDII